Innocence volée, un cœur blessée et une vie violée en renaissance
Je suis fille qui a connu le bonheur et la sécurité pendant ses 18 premières années. J’avais une mère aimante, adorable et formidable, elle m’a enseigné toutes les belles choses de la vie.
A la mort de ma magnifique maman tout bascule et ma vie devient une vraie décente aux enfers…tout d’abord je n’ai plus un chez moi, je vais vivre chez ma tante où débute mes malheurs, son mari commence aussitôt à abuser de moi sexuellement. Le résultat d’avoir essayé en parler était d’être rejeté par ma famille, j’étais le jouet sexuel de son mari, il me violait quand il voulait, comme il voulait et où il le voulait en me menaçant de mort si jamais j’en parlait. Malheureusement c’était pas le seul à abuser de moi, plusieurs l’ont fait après lui car j’étais sans domicile fixe.
Pour ces gens je n’étais qu’un morceau de viande, un mouche à merde, une décharge publique d’ordures des délinquants sexuels, une serpillière, un dépotoir de déchets tout simplement, pendant plus de 10 ans.
j’étais souillée, rabaissée sans cesse, dévalorisée, humiliée, battue, piétinée, insultée. Les violences allaient de mal en pire et j’ai fini par être enfermée dans une maison close pour le commerce sexuel et donc à la merci des prédateurs sans état d’âme . J’ai fait de la prostitution sans avoir eu le choix, oui ces horreurs font partie de ma vie, et j’ai fini par accepter que c’est une réalité du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, il est pourri ce monde, un lieu où l’être humain n’a plus de respect ni de considération pour son semblable.
Il y a pas de différence de base en matière de violence, petite ou grande, séparée ou cumulée les unes des autres les violences corporelles, sexuelles et psychologiques ont le même dénominateur commun… ” la douleur ” elle est tellement profonde que c’est facile de sombrer dans la folie ou de mettre fin à sa vie.
Pour apaiser ma souffrance l’alcool était le seul ami qui me tenait compagnie, c’était le seul soutien que j’avais car de toute façon personne ne m’a cru quand j’ai essayé d’en parler c’est alors que j’ai sombré dans le silence. Je sais combien c’est difficile de garder le silence, il tue, il brise, il anéanti, il détruit par faute de l’incompréhension.
Pourquoi je n’avais rien dit ? Pourquoi j’avais gardé le silence ? Par ce que Pendant tout ce temps je me demandais sans cesse qui va comprendre ? Qu’est ce qu’on va penser ? Quand j’ai essayé d’en parler on m’a traité de menteuse. Me taire était le moyens de me protéger de ne pas être jugé pas les autres, je ne voulais pas qu’on me vois pour ce que j’ai subi, j’avais honte de ces atrocités, la culpabilité m’avait envahi, je vivais seule dans un monde plein, j’étais Meurtrie et même morte. J’ai connu des souffrances insoutenables, inimaginables et j’ai subi des tortures physiques sexuelles et le moral à moins l’infini. J’ai de chance d’être en vie, vraiment et maintenant que j’en suis consciente je compte en profiter.
Si j’ai trouvé la force de partager cette partie douloureuse de ma vie, c’est pour donner du courage à celles qui n’en ont pas encore trouvé pour aller de l’avant, comme on dit ce qui ne te tue pas te rend plus fort, aujourd’hui je suis dans la logique de celle qui renaît de ses cendres, on m’a torturé, humilié et obligé à faire des choses que je n’ai jamais voulu ni choisi pendant des années mais désormais j’ai décidé de faire mes propres choix, d’être moi-même et agir comme je le souhaite, j’ai décidé de me donner un avenir, de me voir tel que je veux me voir et non pas comme ces gens qui m’ont fait de mal voulaient que je me vois, il m’ont amené à me détester, à me dégoûter, à me haïr et m’ont couvert de honte alors que ce sont eux qui devraient avoir honte, c’est à eux d’avoir la culpabilité d’avoir détruit des vies.
Aujourd’hui j’ai appris à m’aimer, ils me voyaient sans valeur or actuellement je me vois avec une valeur ajoutée.
Je suis simplement une femme qui ne veut plus être complices de ces gens aux esprits dérangés et pervers car en se taisant, en ne dénonçant pas ces pratiques inhumaines je me sens complice d’eux, je ne veux plus couvrir ces salauds, je veux que d’autres soient au courant de leur sale besogne, je suis fatiguée de voir les injustices faites aux femmes, je suis une personne qui ne veux plus être prisonnière de ces parasites car si je ne fais rien de ma vie ils continuent à me violer et surtout voler la vie qui me reste, je pense mériter le bonheur, je ne peux pas changer ce qui s’est passé ni l’effacer de mon existence mais je dois continuer à vivre avec cela sans que cela n’affecte ma vie actuelle surtout que j’ai une très bonne raison de le faire car en plus d’avoir le droit au bonheur comme tout le monde, je veux voir mon fils jouir de sa mère en pleine forme et pleine de vie. J’ai donc choisi de ne plus être condamné par mon passé, je ne suis pas responsable de ce qui s’est passé dans ma vie car je n’avais pas le choix, mais je suis désormais responsable du sens que je veux donner à mon avenir… je suis ce que je veux et désire être. Quand ils abusaient de moi, je ne pouvais rien contre eux, mais si je les laisse continuer à me hanter, c’est comme si je les donnais mon accord de revenir me faire du mal à nouveau.. Me laisser aller au plus bas que terre c’est laisser ces lâches gagner et il n’est pas question de leur donner ce plaisir, la meilleure vengeance serait de nous épanouir après ces horreurs et que ceux qui nous ont fait du mal voient qu’on n’a pas été démoli comme ils le souhaitaient.
Je sais que c’est difficile de penser qu’on peut s’en sortir quand on a été victime des atrocités aussi violentes, dégoûtantes, abominables et malheureuses de la part des personnes aux esprits tordus et malsains, mais ce que je veux dire ici c’est que la prise de conscience et l’acceptation sont les éléments qui conduisent vers la reconstruction, une fois qu’on accepte que ce qui s’est passé est réel et que rien ne pourra changer cela, la reconstruction devient possible, car on dispose déjà son cerveau et son corps au changement, car ce sont des parties de notre être qui souffrent le plus de ces violences sexuelles, physiquement ou corporelles. En changeant l’état d’esprit, on peut alors commencer à se comprendre soi-même et même comprendre qu’on a besoin d’aide. N’ayons pas honte de demander de l’aide, de se faire accompagner ou et assister par les spécialistes pour notre reconstruction, la prise en charge est nécessaire pour se reconnecter à la vie car la destruction est massive, le traumatisme est tellement profond que seule on ne peut pas y arriver, on a besoin des gens qui vont nous rappeler les codes de la vie qu’on avait perdu. Il faut surtout comprendre qu’on est responsable de notre bonheur et notre bien-être.
En racontant ce qui s’est passé c’est aller vers la réparation du préjudice subi, continuer à garder le silence c’est infliger autant de douleur au corps qu’il en a déjà et cela rend malade, c’est continuer de rester prisonnière du mal qu’on a subi et qui ne peut guérir tout seul, et surtout difficile d’être libre dans ses émotions, son corps et sa vie. Se taire c’est protéger même sans le vouloir ceux qui nous ont agressé sans état d’âme, ni considération tout comme ceux qui n’ont rien fait pour nous protéger ou nous nous ont exposé.
Je suis…
… Une combattante qui a perdu les batailles mais pas la guerre.
… Une guerrière qui a décidé de se relever malgré les chutes aussi profondes qu’elles soient.
… Une femme qui aspire au bonheur et à son bien-être.
… Je suis toi qui pensais être seule au monde, saches qu’il en a de milliers de personnes comme toi, s’il te plaît reprends ta vie en main par ce que c’est pas de ta faute si ce que tu as subi t’a été infligé par salauds pervers.
… Je suis celle qui te tend la main pour qu’ensemble on sorte du silence qui nous extermine à petit feu.
… Je suis celle qui veut que la honte change de camp… Qu’elle ne soit plus du côté des victimes.
….je suis cette femme qui ne veut pas demeurer une victime de la perversion des hommes.
… Je suis Judith.
***
Varastettu viattomuus, haavoitettu sydän – raiskauksen uhrin tie parantumiseen
Mä vietin onnellista ja turvallista elämää kahdeksaantoista ikävuoteen saakka. Mulla oli rakastava äiti. Hän opetti mua arvostamaan elämää ja kaikkea kaunista.
Äitini kuoltua mun elämäni muuttui. Mä jouduin suuriin vaikeuksiin. Ensinnäkään mulla ei enää ollut asuntoa. Mä muutin tätini luokse. Jouduin siellä vaikeuksiin. Setäni alkoi käyttää mua hyväkseen. Yritin kertoa asiasta sukulaisilleni. He kuitenkin hylkäsivät minut. Olin sedälleni pelkkä ajankulu. Hän raiskasi minut missä, miten ja milloin tahansa. Hän uhkasi tappaa mut, jos puhuisin asiasta.
Useat muutkin käyttivät mua hyväkseen tämän jälkeen, sillä olin asunnoton.
Noille ihmisille mä olin arvoton. Seksuaalirikolliset kohtelivat mua kuin kaatopaikkaa, siivousrättiä tai roskista. Mua häpäistiin yli kymmenen vuoden ajan. Muhun suhtauduttiin väheksyvästi, alentuvasti. Mua nöyryytettiin ja lyötiin. Mulle puhuttiin loukkaavasti. Väkivalta vain paheni. Lopulta jouduin vangiksi bordelliin. Olin julmien saalistajien armoilla. Mun oli pakko myydä itseäni. Nää kauheudet olivat osa mun elämää. Lopulta vaan hyväksyin että sellaista elämä on. Pidin maailmaa pahana paikkana. Paikkana, jossa ihmiset eivät kunnioita lähimmäisiään.
Kaikki väkivalta aiheuttaa uhrille kärsimystä. Oli kyseessä vähäisempi tai vakavampi teko. Yksittäinen tai jatkuva väkivalta. Ruumiillinen, seksuaalinen tai henkinen väkivalta. Kärsimys on niin voimakasta, että ihminen voi menettää järkensä tai päättää päivänsä.
Kärsimystä lievittääkseni mä käytin alkoholia. Alkoholi oli mun ainut ystäväni. Muuta tukea mä en saanut. Kukaan ei uskonut, kun mä yritin kertoa asiasta. Lopulta mä vaikenin. On tosi vaikeaa vaieta. Hiljaisuuteen kuolee. Hiljaisuus särkee ihmisen. Kun ei tule ymmärretyksi.
Miksi vaikenin? Siksi, että mietin koko ajan, kuka mua ymmärtäisi. Tai mitä ihmiset ajattelisivat. Kun yritin puhua asiasta, mua syytettiin valehtelusta. Vaikenemalla vältyin tuomitsevalta suhtautumiselta. En halunnut, että mua kohdeltaisiin vain sen perusteella, mitä olin joutunut kokemaan. Häpesin noita kauheita asioita. Tunsin voimakasta syyllisyyttä. Tunsin olevani yksin ihmisten joukossa. Olin melkein kuin kuollut. Kärsimys oli sietämätöntä. Ei sitä voi edes kuvitella. Mä jouduin fyysisen ja henkisen väkivallan kohteeksi. Mua kidutettiin ja nöyryytettiin vuosikausia. Mut pakotettiin tekemään asioita, joita mä en tahtonut tehdä.
On ihme, että mä olen edes elossa. Nyt kun tiedostan tämän, tahtoisin vihdoin iloita elämästä.
Toivon, että kertomalla kurjista kokemuksistani mä voin kannustaa toisia rohkaistumaan. Kuten sanotaan: Se mikä ei tapa, vahvistaa.
Vastedes aion päättää itse elämästäni. Aion rakentaa tulevaisuuttani. Aion nähdä itseni sellaisena kuin itse tahdon. Ei sellaisena kuin pahantekijät tahtoisivat että näkisin itseni. Heidän vuokseen olen inhonnut itseäni. He häpäisivät minut. Vaikka heidänhän tulisi hävetä, että tuhoavat ihmisten elämän.
He eivät nähneet minussa mitään arvokasta. Nyt oon oppinut arvostamaan itseäni.
En tahdo olla tekemisissä pahantekijöiden kanssa. Olemalla hiljaa, olemalla ilmoittamatta heidän epäinhimillisistä teoistaan mä tuntisin olevani heidän puolellaan. En halua puolustella heitä. Haluan, että muutkin saavat tietää. Olen väsynyt siihen, että naisia kohdellaan epäinhimillisesti. En tahdo enää olla näiden loiseläjien vankina. On päästävä eteenpäin elämässä, tai he vievät jäljellä olevan elämäni.
Menneitä asioita ei voi muuttaa. Täytyy vain jatkaa elämää. Ansaitsen olla onnellinen, kuten kaikki ihmiset.
Minulla on poika. Haluan, että hän näkee äitinsä hyvinvoivana. Siksi päätin, etten enää anna menneen määritellä elämääni. En ole vastuussa tapahtuneesta, koska mulla ei ollut valinnanvaraa. Olen kuitenkin vastuussa siitä, miten toimin jatkossa. Tahdon olla oma itseni. Kun he käyttivät mua hyväkseen, en kyennyt puolustautumaan. Mutta jos nyt keskityn ikäviin muistoihin, on kuin antaisin heille luvan palata kiusaamaan mua. Jos nyt annan periksi, niin nuo pelkurit voittavat. En suo heille sitä iloa. Yritän voida hyvin kaiken tämän jälkeen. Näin pahantekijät näkevät, etteivät he ole kyenneet tuhoamaan ihmistä.
On vaikea ajatella, että voisi toipua, kun on ollut inhottavien väkivallantekojen kohteena. Ja kun tekijänä on ollut tuollaisia sairaita tyyppejä. Seksuaalinen väkivalta aiheuttaa sekä henkistä, että fyysistä kärsimystä. Tapahtunutta ei voi muuttaa. Kun tiedostaa tämän, parantuminen mahdollistuu.
Kun muuttaa ajattelutapaansa, voi alkaa ymmärtää itseään. Voi jopa tajuta tarvitsevansa apua. Ei kannata hävetä avun pyytämistä. Asiantuntijat voivat auttaa rinnallakulkijoina. Ammattiapua tarvitaan, että pääsee taas kiinni elämään. Ihminen on niin rikki. Traumat ovat niin syvät. On vaikeaa olla henkisesti ja kehollisesti vapaa. Ei siitä voi selvitä yksin. Siinä tarvitsee ihmisiä, jotka muistuttavat, miten eletään. Täytyy ymmärtää, että jokainen on itse vastuussa omasta hyvinvoinnistaan.
Vaikenemalla puolustaa julmureita. Vaikenemalla tilanne vain jatkuu. Lopulta ihminen sairastuu. Ihminen jää kokemansa pahan vangiksi. Yksin ei voi parantua. Kertomalla, mitä on tapahtunut, pääsee jo toipumisen tielle.
Jotkut tiesivät, eivätkä yrittäneet auttaa.
Olen…
… Taistelija, joka hävisi taisteluita, mutta ei koko sotaa.
… Taistelija, joka kompastuttuaan päätti nousta jälleen.
… Ihminen, joka tahtoo voida hyvin.
… Olen kuten sinä joka tunnet olevasi yksin. On tuhansia kaltaisiasi. Ole kiltti ja ota uusi suunta elämääsi. Ei ole syytäsi, jos sairaat tyypit ovat kohdelleet sinua pahoin.
… Ojennan käteni. Yhdessä voimme rikkoa hiljaisuuden, joka muutoin vähitellen tappaa meidät.
… Pahantekijät hävetköön… ei uhrit.
… En tahdo olla miesten perversioiden uhri.
… Olen kuin Juudit.
Teksti: Kriisikeskus Monikan asiakas
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Kriisikeskus Monika tarjoaa matalan kynnyksen kriisiapua, psykososiaalista tukea ja tuettua asumista turvakotijakson jälkeen väkivaltaa tai sen uhkaa kokeneille maahanmuuttajataustaisille naisille. Kriisikeskuksessa on mahdollista asioida nimettömänä ja ilman ajanvarausta. Vastaanotto arkisin 9-17 Helsingin Kalasatamassa (Hermannin Rantatie 12 A). Ota rohkeasti yhteyttä!